J4 - Le challenge de la météo

JOUR 5 <-> JOUR 3

« Le bonheur ! » La journée du 15 avril a comme ça, tôt le matin, avec la réception de cette photo envoyée par Jean-Marc Dubouloz, alors qu’il terminait l’ascension du col de la Pierre Saint Martin. Le soleil pointait devant lui, en direction de l’Espagne. Il laissait derrière lui les nuages, qui allaient vite se transformer en pluie, pour au final ralentir drastiquement tous les participants en approche des Pyrénées côté français.

Peu après, c’est un message envoyé par Vincent Lauge (LPO), aux environs de Carcassonne, qui donnait le ton de la vie de peloton : « Je vide les batteries en m’épuisant face au vent, parfois à moins de 10km/h, c’est la galère !« . Géry Gevers de surenchérir, sur le groupe de discussion des participants : « nous nous sommes à 6km/h !« . « 10 minutes de soleil seulement aujourd’hui« , pour Jean-Louis Mérelle, et du côté Bertrant Goudenhooft décision spectaculaire pour s’adapter aux conditions : « J ai abandonné ma remorque chez un agriculteur, trop de vent, trop de poids » !

Dans le groupe en approche de la frontière, seul Patrice Plozner a eu du soleil, lui qui tente un coup de poker en contournant les Pyrénées par le Sud, ce qui est plus long mais a priori plus ensoleillé. Pour le moment il reste très éloigné du checkpoint 1, mais l’avenir nous dira si sa stratégie était payante.

En tête de course les deux leaders eux n’ont déjà plus les Pyrénées dans le rétroviseur ! Ils sont déjà plongé dans l’ambiance déserte de l’Espagne, porté par un beau soleil, seulement gênés par moment par un vent de côté très puissant. Force est de constater qu’ils ont réussi leur coup, en faisant l’exploit de passer les Pyrénées en 2,5 jours en partant de Lyon (850km), afin d’éviter les nuages et de planter loin derrière la concurrence. C’est la beauté du Sun Trip, comme une course de bateaux en haute mer, la météo peut être décisive et à ce jeu là ce sont souvent les plus rapides qui sortent gagnants ! Les autres le savent et au soir de cette 4ème étape une grande partie du groupe pense qu’il sera impossible de reprendre les 2 leaders. « C’est impossible ! » affirme Luciano Trumpler, « ils ont su aller chercher la bonne météo de l’autre côté », « en avion je devrais pouvoir les reprendre », rigole Richard Defay, « ça sera possible que s’ils ont de la mal chance« , conclue Herman Segers.

Analyse de la carte et de la météo, en milieu de journée du 15 avril

En parlant de malchance, Herman a eu sa part ! Il est bloqué à Bézier depuis samedi car depuis ce jour il a des problèmes avec sa nouvelle batterie. Problème il avait laissé son ancienne batterie à l’hôtel de la veille, 200 km plus au nord. Dimanche il a donc pris un train pour aller la récupérer, mais sur le retour il c’est endormi, il a raté l’arrêt de Bézier, pour au final oublier la batterie récupérée dans le train ! Lundi il a donc du faire un 2ème trajet en train pour aller acheter une batterie chez Declic-eco vers Istres ! Il devrait reprendre la route ce mardi, mais la course au podium est déjà terminée pour lui.

En tête de groupe la course pour la victoire fait rage entre Jack Butler et Jean-Marc Dubouloz. Hier l’écart a fluctué entre 80 km et 40 km, avec des zones de vent de côté qui n’ont pas avantagées le vélomobile et aussi avec les aléas liés à la présence nombreuse de la police des routes en Espagne… Au final Jean-Marc réalise 340km sur la journée, Jack 282 km. L’écart au soir de la 4ème étape était de 25 km seulement entre les deux ! Devant eux la piste semble dégagée pour poursuivre leur rallye, le soleil étant annoncé jusqu’au Checkpoint 2, sous Lisbonne, et le vent devant progressivement se remettre 100% favorable. Autant dire que ça ne risque pas de ralentir tout de suite !