JOURS 38 à 40 <-> JOUR 35
En cette fin de journée du 18 mai nous avons 10 participants en route, 7 en Espagne et plus que 3 en Maroc.
Vincent Gallego, Luciano et Bertrand sont toujours ensemble et passent leur toute dernière nuit à l’étranger, au pied de la frontière pyrénéenne. « Super journée, du soleil, des bonnes routes, des super paysages ett du vent qui nous pousse pour la fin de notre remontée espagnole ! », quoi demander de plus ! Leur arrivée, groupée, est prévue pour le 22 mai. Ils devraient se partager la 5ème place.
200/250 derrière Vivien Dettwiler continue son aventure solitaire, tout en faisant de magnifiques photos. « Aujourd’hui, je suis très heureux d’avoir atteint le dernier checkpoint. Cet arbre à Molina de Aragón est magique. Il y a des nuages partout, mais pas à cet endroit où se trouve l’arbre. J’y suis resté environ 2kWh ou quatre heures et j’ai apprécié mon pique-nique. Pour cette nuit, j’ai encore trouvé un endroit agréable pour dormir, cette fois au milieu d’une forêt, toujours à environ 1000m d’altitude, donc il fera encore froid le matin. Pour les jours suivants, je ne sais toujours pas si je dois prendre la route via Andorre ou Barcelone. Je pense que je vais laisser la météo décider« .
Tout au Sud de l’Espagne, Herman et Jean-Louis ont quitté la veille le Maroc. Ils roulent séparément. L’occasion de prendre leur regard de Jean-Louis sur sa boucle marocaine : « Je suis content d’avoir réussi mon pari personnel pour ce Sun Trip pas encore terminé, je suis extrêmement content (le mot est faible) d’avoir parcouru le Maroc en vélo, ce n’était même pas dans mes rêves… C’est une aventure complètement extraordinaire, les mots me manquent… Je ne pensais pas que j’étais capable de réaliser cela… ». Le bilan reste toutefois mitigé : » La partie sud derrière et dans les montagnes j’ai beaucoup aimé. Les rencontres, le paysage, la route, l’ambiance de façon générale. J’ai moins aimé entre Tanger et Rabat la route qui passe vers les exploitations maraichères . La circulation est dense avec beaucoup de camions, une route défoncée et étroite, les gamins un peu trop turbulents avec nous. Nos petits engins au milieu de tout ça sont très vulnérables et nous avec. Et le retour après Khénifra. Le trafic dense, mais surtout la route encore plus défoncée avec des ornières profondes dans le goudron et les bords de la route grignotée. Plus d’une fois j’ai cru que j’allais verser. J’avoue que j’ai eu peur. Et toujours ces gamins encore plus turbulents au retour. J’ai eu droit à un jet de bâton qui est passé au dessus de mon panneau. Je cramponnais mon guidon. Bon je suis content, j’en suis sorti« .
Tout juste arrivé en Espagne au soir de la 37ème étape le français Vincent Lauga nous livre lui aussi son bilan de son aventure au Maroc. « Des hauts et des bas pour moi ! Tout d’abord je commence juste à me remettre d’une infection alimentaire/ virus ? qui m’a assez épuisé pendant plusieurs jours… je ne voulais pas être obligé de faire comme Richard… j’ai gardé l’objectif de retourner en Espagne au mieux et d’aviser… enfin, j’y suis et je sens que la forme revient petit à petit. En résumé, je suis vraiment très satisfait d’avoir réussi à boucler ce tour marocain, malgré les difficultés. J’ai eu la chance de ne pas être autant pénalisé par la recharge solaire que Jiri et Michael« .
« Du Maroc, je retiendrai surtout les magnifiques paysages de l’Atlas, bien mérités après quelques milliers de kilomètres de pédalage. Les journées dans la partie désertique avant Zagora ont été assez éprouvantes, je m’en souviendrai: vent de sable (de face), manque de soleil, pédalage épuisant avec pause parfois tous les 5 kilomètres (pour se redonner des forces), voilà je peux dire : « je l’ai fait ! » Un point assez négatif que je souhaite mentionner quand-même: les insultes et agressions diverses des enfants en réponse à mes bonjours… cela révèle un manque inquiétant d’éducation et cela entache pas mal l’hospitalité marocaine que j’étais venu rechercher« .
Derrière lui trois équipes sont encore au Maroc : Michael Polak et son ami Jiri Strupl sont encore dans les montagnes de l’Atlas et nous livre cette photo magnifique avant les gorges de Todra.
Après une pause à Taroudant, Miguel Letor a lui pu rejoindre le checkpoint le plus au sud du parcours, à Sidi Ifni, sur le côte Atlantique : « Les 40 derniers kilomètres étaient vraiment magnifiques, le long de la côte avec un paysage un peu vallonné. Longue journée, 210km et batterie presque plate, à un moment j’ai cru que je n’allais pas arriver jusqu’à Sidi Ifni« . Place maintenant à la partie désertique pour le jeune belge !
