Sofia et Nicolas, un jeune couple franco-marocain en route pour l’édition 2021. Ils ont roulé 1235 km en tandem solaire durant l’été 2020, du Sud au Nord de la France. Une belle façon d’apprivoiser leur engin et de tester leur résistance. Maintenant ils tachent de se concentrer sur le grand départ à venir.
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Où êtes-vous actuellement ?
Nous sommes momentanément en télétravail en France pour nos travaux, mais repartons ce weekend en Angleterre, où nous sommes expatriés depuis peu.
Vous aviez fait un voyage test l’année dernière, pouvez-vous nous en reparler ?
Après l’achat et la préparation de notre « engin » chez Déclic-Eco, nous l’avions stocké à Marseille, où nous l’avons pris en main pour une première étape vers le Lubéron, puis un trajet prévu jusqu’en Normandie en quinze jours. Nous avons ainsi pu essayer la bête sur tous types de routes et dans différentes conditions, dormant sur des campings ou chez des cousins pendant 11 jours en longeant Méditerranée puis Canal du Midi et de la Garonne jusqu’en Charente Maritime et enfin Vendée où notre roue arrière se brisa net après 1249 km de service. Devant l’impossibilité de réparer l’axe de la roue avec des pièces standards, nous avons ramené le tandem à la maison en camion, en attendant de recevoir une nouvelle roue plus robuste et sans défaut. L’expérience s’avéra au moins très plaisante, et enrichissante. Malgré notre manque de préparation physique nous avons réussi à enchaîner quelques étapes de 150 km, et ce sont finalement les fesses qui ont le plus souffert. A charge de revanche !
Comment se passe votre préparation ? Comment allez-vous faire avec le confinement ?
Comme évoqué précédemment, notre préparation est au point mort. Nous sommes en train d’obtenir les autorisations de notre hiérarchie pour nous absenter 3 mois malgré le contexte particulier, et n’avons pas pu nous préparer physiquement jusqu’à maintenant. Néanmoins, les autorisations sont en bonne voie, et notre expatriation en Angleterre devrait nous permettre de nous faire vacciner plus rapidement que si nous étions en France. Les récentes communications encourageantes du Sun Trip ont achevé de nous remotiver, et nous sommes donc en train de remettre nos physiques en route pour être partants en juin !
Cette situation inédite, d’une Europe où la liberté de circulation est pour l’heure entravée, vous inquiète ou au contraire vous inspire une aventure encore plus intense ?
Cette situation sanitaire et politique inédite a contribué à grever notre préparation et miner notre motivation, mais la confirmation de la tenue du Sun Trip est désormais une source de motivation suffisante pour relever ce challenge. Le contexte risque de compliquer l’aventure, mais c’est aussi ce qui la rendra plus symbolique : comme la première étape d’un monde enfin prêt à réouvrir ses frontières et permettre de nouveau l’unité de cette Europe si fragilisée par l’incroyable crise traversée.
Savez vous dire d’où vient cette envie de vivre une aventure de couple comme celle là ?
Pour être tout à fait honnête, j’ai toujours eu une soif intarissable d’aventure. J’ai donc pu en vivre certaines en famille, entre amis ou en solo. Notre rencontre n’a ensuite pas freiné ces rêves, mais les a orientés pour qu’ils puissent être rêvés à deux. C’est que nous avons rapidement fait ensemble, sur des aventures plus modestes, jusqu’à notre découverte de l’ambitieux Sun Trip, qui fait pourtant partie de ces aventures qui peuvent se rêver seul ou à deux. Nous avons alors rapidement commencé à rêver à deux, et avons hâte que le rêve devienne réalité.
Pour vous quel est le plus gros défi sur ce parcours du Sun Trip Europe ? Quel rythme visez-vous ?
Notre plus gros défi sur ce parcours sera bien sûr l’endurance. Notre préparation physique étant totalement tronquée par le retard à l’allumage et une mauvaise blessure, nous ne nourrissons pas d’ambition plus grande que celle de terminer la course dans les temps. On espère donc tenir un rythme moyen de 150km par jour, avec un exploit de temps à autre pour se donner un peu de marge. Mais il faudra vraiment raisonner sur la longueur pour tenir musculairement jusqu’au bout.