Je suis juste à la recherche d’une aventure. Ce sera amusant !
Découvrez le Maroc et profitez de la compétition !
En 2021 il avait fait entrer le Sun Trip dans une nouvelle dimension en roulant tout autour de l’Europe à presque 350 km de moyenne par jour ! Alors qu’il avait dit faire une croix sur sa vie de SunTripper, revoilà finalement Jean-Marc Dubouloz et son vélomobile au départ de « The Sun Trip 2024 – Destination Sahara » ! Sans forcément dire qu’il vient pour la gagne, le vainqueur en titre semble bien décidé à renouer avec ses limites physiques et mentales ! Interview.
1. Comment expliquer cette inscription de dernière minute ?
Après 2021, comme beaucoup de participants, j’avais dit « plus jamais ça ». Et puis… le temps a fait son œuvre. Je n’y avais pas pensé un seul instant jusqu’en décembre, lorsque cela m’est tombé dessus d’un coup. Je ne l’ai pas vu venir ! Je n’en ai d’abord parlé à personne, laissant l’idée cheminer en moi. Je crois que la motivation première à ce retour est l’envie de revivre la puissance des émotions personnelles rencontrées lors du Sun Trip. Ces émotions que tous les SunTrippers, du premier au dernier, connaissent.
Et puis, la distance de cette édition est un peu plus courte. Et puis, les images du Maroc que je ne connais pas, sont magnifiques. Et puis, mon vélo solaire est prêt à repartir. Et puis, je me suis assuré du soutien de mes proches, dont Mia ma femme, Guillaume Devot de Déclic Eco mon préparateur et ami et mon ami Gaultier qui m’aide au routage. Et puis, le mois d’avril est plus favorable pour pouvoir assurer la continuité de mon activité professionnelle pendant la durée nécessaire.
2. Tu voulais vendre ton velomobile de 2021, finalement il repart pour un tour ?
Durant l’été 2022, j’ai fait un Paris Louvre – Marseille Mucem express en 24h et j’ai immédiatement retrouvé mes sensations. Je n’ai pas roulé avec depuis. Je l’avais mollement mis en vente avec Guillaume Devot. C’est-à-dire sans trop communiquer dessus, comme si… j’avais encore une histoire à écrire avec lui.
3. Comment analyses -tu ce parcours 2024 ?
J’ai hâte de découvrir le Maroc et l’Atlas. Là-bas, nous n’aurons pas de problème de charge solaire. Je suis moins pressé de retraverser l’Espagne, avec qui j’ai eu une histoire un peu compliquée lors du dernier Sun Trip puisque j’ai dû me faire arrêter une dizaine de fois, dont cinq fois en une seule journée par la Guardia Civile ! Ça fait sourire au début, puis beaucoup moins à la fin, car en plus de faire perdre un temps considérable, ils n’étaient pas très sympathiques.
4. En tant que vainqueur en titre, viens-tu pour défendre ta couronne ?
Non, je n’y pensais même pas, mais il y a encore 2 mois d’ici au départ.
5. As-tu une idée de la distance journalière tenable ?
J’avais fait 350 km de moyenne, lors de la dernière édition, mais il y avait une forte émulation avec Emile Barbut, pour rappel nous terminons avec seulement 3 h d’écart après 11 000 km ! D’autre part, je n’ai pas encore regardé ce que cela va donner avec les heures de jour et de nuit au mois d’avril, plus on va descendre vers le Sud. Globalement on devrait avoir moins de temps de roulage. Par ailleurs, je pense être en meilleure forme physique qu’en 2021, je n’ai jamais autant roulé qu’en 2023 avec 10 000 km en vélo musculaire au compteur, dont au moins 4 000 en VTT bikepacking qui est de l’aventure au long cours, type Sun Trip.
6. Un Raf Van Hulle en grande forme peut-il te faire trembler ? Un autre challengeur à surveiller ?
J’ai sans doute l’un des vélos solaires les plus rapides, mais comme tout le monde le sait, le Sun Trip c’est en moyenne «un emmerde par jour » plus ou moins grave. Personne n’est à l’abris de problèmes, principalement techniques, qui peuvent ruiner en un instant tous les espoirs. D’autre part, même si je suis compétiteur, l’intérêt du Sun Trip réside dans le fait d’être avant tout une compétition pas contre, mais avec soi-même.
Pour rappel, son interview de vainqueur 2021 :
On board :
Solidarité : don d’énergie solaire aux participants moins bien équipés !
Le « Sun Trip », les nouvelles routes de la Soie, se court est une course/aventure assez unique, dans la plus grande tradition (en 1932, la Croisière jaune ralliait Beyrouth à Pékin pour promouvoir une nouvelle mobilité, l’automobile) et la plus extrême modernité : aujourd’hui, il s’agit de promouvoir une énergie inépuisable, pour la mobilité. La course se fait en autonomie d’électricité et sans assistance : à l’image d’un Vendée Globe, chacun des 50 participants est libre de choisir sa route. Seule l’énergie électrique solaire est permise (interdiction de recharger sur le courant), le projet s’inscrit donc dans une démarche Investissement Socialement Responsable.