Pour la 5ème fois depuis 2017 le Sun Trip retrouve Lyon et pour la 2ème fois pour y ferrons le départ d’une édition internationale. Nous sommes fidèles à l’engagement que nous avions pris à l’époque envers les élus de Lyon, en faisant de cette ville notre port d’attache. On regrettera que les élus d’aujourd’hui à la ville de Lyon, pourtant d’une mouvance écologiste…, aient décidé de ne pas nous soutenir cette année, en arguant du fait que nous avons intégré le Sahara Occidental dans le Maroc sur la carte du projet ! Nous regrettons cette instrumentalisation dogmatique de cette question géopolitique qui nous dépasse. Cela a pour conséquence de creuser un peu plus le fossé entre les peuples, dans un monde déjà si fracturé.
Loin de ces manières politiciennes, nos participants se retrouvent donc à Lyon. Ils viennent d’un peu partout en Europe et certains auront roulé plus de 1000 km pour rejoindre le départ ! Tous auront par ailleurs connu des conditions météo très mauvaises sur leur chemin, pour leur rappeler que nous sommes encore qu’au début du printemps ! Seul absent de ce premier jour de rendez-vous, le roumain Lucaci Arnold Vasile, aura lui souffert du mauvais temps plus que les autres, en provenance du Danemark. On espère le voir arriver avant le départ de vendredi.
Sur le camp, il suffisait de quelques minutes pour que la magie du Sun Trip opère et on devinait sur les visages la satisfaction d’être arrivé au départ, ce qui est en soit une première victoire après tant de mois de préparation. « Hâte de débuter enfin l’aventure » résume sobrement le français Bertrand Goudenhooft (qui a travaillé jusqu’à 3 heures du matin avant de rejoindre le groupe !). Sentiment de « retrouver des amis qui partagent une même passion et parlent un langage commun« , nous disent les belges Géry et Baudouin.
Ce temps d’accueil est là pour que l’esprit du groupe se forme, avant une aventure solitaire mais toujours connectée, mais aussi pour opérer les contrôles techniques sur les vélos, ainsi que la pause des balises GPS. Nous espérons que chacun pourra être validé pour prendre le départ vendredi.
Au-delà du plaisir de se retrouver et de l’impatience du départ, un camp de base c’est aussi l’occasion d’exprimer ces craintes. « C’est mélange d’excitation et de peur. Comment ne pas avoir peur avant de partir sur 8000km » confirme le champion sortant Jean-Marc Dubouloz. « Il y une appréhension oui pour la durée et la solitude » nous dit Bertrand. « J’ai peur pour mes performances (je dois rouler 8 heures par jour dans les 5 prochaines semaines) et j’ai peur pour les performances et le poids de mon vélo » confesse le Tchèque Michael Polàk, alors même qu’il entame son troisième grand Sun Trip. Pour Géry et Baudouin les sources d’inquiétude sont : « 1. La mécanique. 2. Le soleil 3. L’électronique 4. La condition physique« .
Deux bonnes nuits au sec et la dynamique de groupe devrait permettre à chacun de se mobiliser pleinement et de dépasser leurs limites à compter du départ de vendredi. C’est la beauté du voyage et la force du Sun Trip !
Les anecdotes du jour :
Michael Polàk et Jiri : « Nous avons été invités à passer la nuit chez un Allemand, membre d’un club allemand de personnes qui hébergent des voyageurs à vélo dans leur maison ».
Jean-Marc Dubouloz : « 1er arrêt chez Lidl » (il faut avoir suivi 2021) pour comprendre 😉
Bertrand Goudenhooft : « En tant que boulanger, j’ai travaillé jusqu’à la dernière minute, très tôt ce matin…, puis j’ai chargé le vélo dans une camionnette pour me rendre à Lyon« .
Baudouin : « En roulant, je perds mes lunettes. Je m’arrête à la hauteur de Géry pour m’en plaindre et à ce moment un homme s’arrête devant nos vélos, nos vélos solaire qui font toujours l’objet de toutes les attentions se présentent et me dit j’ai retrouvé vos lunettes !! Magie de l’attraction de ce vélo« .